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          Dijon 
              
            
               
                |  
                   Edifice  | 
                
 Ancienne 
                    église  
                    Saint-Philibert  | 
               
               
                |   Situation  | 
                 
                   Centre 
                    ville, 21000 (Côte-d'Or)  | 
               
               
                |  
                   Parties 
                    Romanes  | 
                  Nef, 
                    bas-côtés et transept  | 
               
               
                | Décoration | 
                Décorations 
                  du portail sud, chapiteaux, corniche décorée | 
               
               
                |  
                   Datation  | 
                
 Milieu 
                    du 12e siècle  | 
               
             
              
            
              
            Introduction 
              - Historique - Description 
              - Visite 
              
              
              Introduction 
             La 
              grande capitale de la Bourgogne est une ville magnifique, avec les 
              nombreux trésors d’art conservés de son riche 
              passé. Le centre ville est occupé par une grande densité 
              de monuments intéressants, autour du Palais des Ducs, dont 
              plusieurs églises importantes. La plus importante des églises 
              de la ville est l’actuelle cathédrale Saint-Bénigne. 
              Mais la seule église de la ville qui est en majeure partie 
              romane est l’ancienne église Saint-Philibert, qui se 
              trouve en face de Saint-Bénigne. C'est un édifice 
              intéressant, malheureusement 
              désaffecté et dénaturé, mais qui reste 
              un spécimen important de l’art roman bourguignon. L'église 
              paroissiale dépendait à l'origine de l'abbaye voisine. 
              Reconstruite au milieu du 12e siècle dans son état 
              roman, l'édifice subit plusieurs difficultés : il 
              a été transformé en écurie et magasin 
              et, en 1825, ses absides romanes ont été rasées 
              pour ouvrir une ruelle. Restaurés, le transept et la nef 
              de cinq travées à collatéraux forment toujours 
              un ensemble roman harmonieux, complètement voûté 
              d’arêtes sur doubleaux brisés. L'élévation 
              de la nef est tripartite, ce qui est exceptionnel pour les églises 
              bourguignonnes voûtées d'arêtes : entre les grandes 
              arcades de profil brisé et les fenêtres hautes s'ouvre 
              un petit étage de baies uniques. Les piliers cruciformes 
              avec pilastres et dosserets sont très simples. Seulement 
              dans les parties hautes, on découvre quelques simples chapiteaux 
              romans sculptés de fleurs. Le chœur n'existe plus, mais 
              ses débris conservent une corniche intérieure décorée. 
              De l'extérieur, la structure romane est plus difficile à 
              deviner après les remaniements. Le portail latéral 
              sud est un petit trésor roman, montrant l’abondante 
              décoration des voussures et des chapiteaux de la fin de l'apogée 
              romane qu’on retrouve aux portails d’Avallon 
              et de Charlieu. Les chapiteaux 
              et les reliefs sont sculptés de décors végétaux 
              et d'animaux, les voussures sont très ouvragées avec 
              des branchages entrelacés formidables. Les autres parties 
              de l'église sont plus tardives et datent de plusieurs époques 
              : le haut clocher avec sa flèche dominant le quartier date 
              du début du 16e siècle, le portail est du 13e siècle, 
              le porche est en partie du 16e siècle et les chapelles de 
              la nef sont du 18e siècle. Espérons que cette belle 
              église romane sera, à nouveau, entièrement 
              ouverte au public ! 
              
              
            
              
              
              
              Historique 
             Une basilique 
              mérovingienne dédiée à Sainte-Paschasie 
              se trouvait à cet endroit. Les substructions de l’abside 
              ont été retrouvées sous la croisée de 
              l’église actuelle durant les fouilles archéologues. 
              Elle deviendra annexe de Saint-Bénigne, 
              située à l’intérieur du cimetière 
              de l’abbaye, la Curia Sancti Benigni. Les reliques 
              de Saint-Philibert auraient été déposées 
              dans l’église au 9e siècle, faisant route de 
              Noirmoutier à Tournus. L’église 
              prend alors le nom du saint. Elle est érigée en paroisse 
              au 11e siècle, toujours dépendant de St-Bénigne. 
              Un grand incendie détruisit le quartier en 1137 et l’église 
              fut alors reconstruite au milieu du 12e siècle. Elle fut 
              remaniée et agrandie au début du 16e siècle. 
              L’église restera la paroissiale des vignerons jusqu’à 
              la Révolution, quand elle était également le 
              lieu d’élection des maires de la ville. Désaffectée 
              à la Révolution, elle fut ensuite utilisée 
              comme logement de chevaux, cantonnement de prisonniers, dépôt 
              de matériel militaire et magasin à fourrages. L’abside 
              et les absidioles romanes ont été détruites 
              en 1825 pour agrandir la Rue des Vieilles-Etuves. Inscrite à 
              l’Inventaire des Monuments Historiques dès 1862, elle 
              fut enfin classée en 1913. Achetée par la ville en 
              1920, l’église est utilisée comme musée 
              archéologique de 1922 à 1942 par l’Académie 
              des Sciences, Arts et Belles Lettres de Dijon. Ensuite, elle devint 
              centre de messagerie routière. Elle fut utilisée comme 
              entrepôt à sel pendant la deuxième guerre mondiale, 
              ce qui fut désastreux pour les pierres des vieux piliers. 
              En mauvais état, elle fut restaurée en 1974 et 1975, 
              mais à nouveau fermée au public en 1979. L’église 
              est utilisée comme salle culturelle et elle reçoit 
              des expositions temporaires. Depuis 2002, elle se visite pendant 
              les Journées du Patrimoine.  
              
            
              
               
                |   | 
               
               
                Photo de Maryse Rozerot  | 
               
               
                Intérieur 
                    de la nef  | 
               
             
              
              
              Description 
             L’église 
              est aujourd’hui un ensemble hétérogène, 
              mutilé et agrandi, dont le noyau reste le vaisseau roman. 
              La nef de cinq travées et le transept non-saillant sont encore 
              bien conservés de l’église du milieu du 12e 
              siècle, probablement commencé après 1150. Les 
              absides ont malheureusement été rasées. D’autres 
              constructions se sont greffées contre l’église 
              depuis l’époque gothique. Le portail occidental est 
              du début du 13e siècle avec ses colonnes, ses chapiteaux 
              à crochets et son trumeau moderne. Le porche ouvert est du 
              début du 16e siècle pour sa partie centrale, voûtée 
              d’ogive, et du 18e siècle pour ses bas-côtés, 
              voûtés d’arêtes. Le haut clocher octogonal 
              avec sa flèche de style gothique flamboyant, dominant la 
              croisée, date de 1513. Les chapelles au nord de la nef sont 
              du 18e siècle et celle au nord du transept est du 16e siècle. 
              A cause de tous ces remaniements, on ne retrouve à l’extérieur 
              de l’église romane que les hauts pignons du transept, 
              les corniches à modillons nus et le portail sud. Les formes 
              des trois absides sont visibles dans la Rue des Vieilles-Etuves 
              derrière l’église.  
              
            
              
            
               
                  
                    Extérieur 
                      de l'église : 
                    | 
               
               
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                |   Façade  | 
                  Transept  | 
                   Transept  | 
                  | 
               
               
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                |   Clocher  | 
                  Porche  | 
                   Portail  | 
                  | 
               
             
               
             Le petit portail 
              sud de la nef, dans la Rue Danton, est un petit joyau roman. 
              Très mutilé, il présente un ensemble sculpté 
              évident de la fin de la période romane. Le tympan 
              nu conserve des traces de peintures gothiques du 14e siècle 
              : une crucifixion avec la Vierge, saint Jean, et deux autres saints 
              dont peut-être saint Bénigne. Il est entouré 
              par trois voussures décorées : la 
              première avec palmettes à feuilles d’acanthe, 
              la deuxième avec rinceaux avec petits personnages et la troisième 
              avec branchages entrelacés. Quatre colonnes, remaniées, 
              supportent des chapiteaux avec des feuilles d’acanthe, 
              des chimères et des animaux fantastiques. Les corbeaux soutenant 
              le tympan sont également sculptés de décors 
              végétaux. Des reliefs sculptés, 
              très mutilés, entourent les jambages du portail : 
              un décor végétal, à gauche, et deux 
              oiseaux affrontés, à droite. Au-dessus du portail 
              se trouve encore un petit personnage assis. Deux autres chapiteaux-reliefs 
              historiés provenant des abords du portail sud sont exposés 
              au Musée Archéologique : l’un 
              représente l’Annonciation et la Visitation et l’autre 
              la Nativité.  
             
               
            
               
                  
                    Sculptures du 
                      portail sud : 
                    | 
               
               
                |   | 
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                |   Tympan  | 
                  Chapiteaux  | 
                   Chapiteaux  | 
                  | 
               
               
                |   | 
                  | 
                  | 
                  | 
               
               
                |   Voussures  | 
                  Chapiteau  | 
                  Relief  | 
                  | 
               
               
                |   | 
                  | 
                 | 
                  | 
               
               
                |    
                    Annonciation (musée 
                    archéologique)  | 
                   
                    Visitation (musée 
                    archéologique)  | 
                   Nativité 
                    (musée 
                    archéologique)  | 
                  | 
               
             
              
              L’intérieur 
              de l’édifice contraste avec l’extérieur 
              par l’harmonie conservée du vaisseau roman. La nef 
              de cinq travées est voûtée d’arêtes 
              sur doubleaux brisés à double rouleau. Son élévation 
              est à deux étages, avec une baie simple intermédiaire 
              éclairant les combles, constituant l’effet d’un 
              troisième étage. Les fenêtres hautes ont été 
              partiellement murées. Les pilastres des voûtes et les 
              grandes arcades brisées à double rouleau retombent 
              sur des piliers cruciformes avec pilastres à dosserets. Les 
              bas-côtés sont voûtés 
              d’arêtes dont les doubleaux brisés à double 
              rouleau retombent sur des pilastres simples. Les baies ont été 
              largement refaites et agrandies. Une tribune avec colonnettes se 
              trouve dans la première travée. Le transept 
              conserve également des voûtes romanes : une coupole 
              sur la croisée et des arêtes sur les croisillons. Les 
              baies romanes ont été conservées ici. Le transept 
              présente également un escalier du 16e siècle 
              et des fresques gothiques d’un cardinal. Le chœur a été 
              détruit mais les arrachements des trois absides sont encore 
              visibles. Sous l’arc brisé de l’abside, une corniche 
              intérieure conserve des arcatures sur des corbeaux moulurés. 
              Quelques chapiteaux, mutilés, sont visibles 
              dans les parties hautes de la nef et du transept. Très simples, 
              ils sont sculptés de feuilles d’acanthe, de fleurs 
              de lis et d’un chevalier avec un bouclier. 
              
              
            
               
                  
                    Intérieur 
                      : 
                    | 
               
               
                |   | 
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                 | 
                 | 
               
               
                |   Elévation  | 
                  Arcade  | 
                   Bas-côté  | 
                   Arcs  | 
               
               
                |   | 
                  | 
                  | 
                 | 
               
               
                |   Voûtes  | 
                 
                   Pilier  | 
                
 Tribune  | 
                
 Chapiteau  | 
               
             
              
              
            
              
               
                 
                    
                    A 
                    voir aussi à 
                    Dijon :
                   | 
               
               
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              Visite 
            L'église 
              n'ouvre ses portes que pour des expositions temporaires et pendant 
              les Journées du Patrimoine. Des visites sont organisées 
              par l'Office de Tourisme 
            Pour en savoir 
              plus sur Dijon et sur Saint-Philibert, vous pouvez visiter les sites 
              Internet suivants : 
             Site de la 
              ville : http://www.ville-dijon.fr/ 
              ou http://www.dijon.fr/. 
              Dijon Tourisme : http://www.dijon-tourism.com/ 
              ou http://www.visitdijon.com/. 
              Page Lieux Sacrés : http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/dijon__21_cote_d_or_/index.html. 
              Une petite visite de la ville: http://visitezdijon.free.fr/. 
              
            Vous pouvez 
              également consulter les références suivantes 
              : 
            - Gasq P. et 
              Marion F., Le musée de Dijon, Paris, 1934. 
              - Gras P., Histoire de Dijon, Toulouse, 1981. 
              - Jannet M. et Joubert F., Sculpture médiévale 
              en Bourgogne, collection lapidaire au Musée archéologique 
              de Dijon, Dijon, 2000. 
              - Oursel R., Bourgogne Romane, Zodiaque, La Nuit des temps 
              1. 
              - Sapin C., Arnaud C. et Berry W., Bourgogne Romane, Dijon, 
              2006.  
             
             
               
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